Disons tout d’abord que cet article Poupée François le Champi présente des poupées folkloriques du meunier et de Madeleine Blanchet, meunière également. Le roman est connu. Il est possible de le télécharger gratuitement et légalement en formats epub, doc, pdf et mobi sur ce site.
Pour celles et ceux qui n’ont pas le temps ou l’envie de lire, il existe aussi en format audio sur litteratureaudio.com. Ce site vit grâce à des bénévoles qui lisent les histoires et les rendent accessibles à qui le désire. Un super site !
Pourquoi faire une poupée François le Champi ?
L’histoire a lieu à Cormouer, un lieudit imaginaire sans doute dans les environs de La Châtre, donc en plein centre de la France. Plus précisément encore, dans le Berry. François va également à Aigurande et à Crevant, là où Nanon, une autre héroïne de George Sand, va vivre de palpitantes aventures. Ces lieux sont typiques du Berry, de sa lumière, de ses traditions.
Ces petites poupées de 35 cms de haut sur leur support se basent sur les écrits de George Sand. Voici les citations qui sont à l’origine de ces poupées ou marionnettes folkloriques.
Présentation des poupées François le Champi
« Il (François) était déjà grand, bien bâti ; il avait la peau blanche, même en temps de moisson, et des cheveux tout frisés qui étaient comme brunets à la racine et finissaient en couleur d’or »
https://beq.ebooksgratuits.com/vents/sand-champi.pdf, p. 105
Disons également que Madeleine s’occupe de François dès qu’il a 5 ou 6 ans. L’histoire suit ces personnages dans le temps. Le Champi voue à Madeleine une reconnaissance éternelle. Elle lui sauve la vie, le protège toute son enfance. On pense que ce petit garçon est sot, mais il s’avère être, dans les termes d’aujourd’hui, à « haut potentiel ». Donc son apparence de garçon bien bâti mais un peu niais ne reflète pas la réalité. François est très intelligent et très fort. Il le prouvera à plusieurs reprises.
Du point de vue strictement vestimentaire, les poupées du meunier sont en blanc, comme c’était le cas pour les meuniers au 19è siècle. Elles portent toutes un bonnet blanc à pompon. Les sabots sont gris, car la farine blanchit tout. George Sand, dans le Meunier d’Angibault, un autre roman, dit que le Grand Louis n’a pas de barbe car la farine s’y collerait. Ici, François a une petite moustache mais les autres poupées sont imberbes.
Présentation des poupées Madeleine Blanchet
« Elle (madeleine) commença par laisser à la Zabelle son chéret de laine, en lui faisant donner promesse de le couper dès le même soir pour en faire un habillement au champi, et de n’en pas montrer les morceaux avant qu’il fût cousu. »
https://beq.ebooksgratuits.com/vents/sand-champi.pdf, pp. 38-39
Madeleine est une jeune femme droite, très à cheval sur les principes. C’est là que le récit trouve sa force. George Sand parvient à décrire l’amour entre ces deux êtres de manière très pudique et comme allant de soi.
Le costume traditionnel berrichon que porte Madeleine est le fameux « chéret ». Il s’agit en fait un rectangle de laine retenu par une chaînette ou une boucle. Pierre Panis le décrit dans Costumes paysans en Berry (p.49). « J’en ai vu un ayant à peu près la forme d’une descente de lit ordinaire, et nulle autre garniture que le crochet et la boucle ». Les deux poupées folkloriques portent un juste, le gilet lacé. Elles ont un tablier sans « bavousette » (le rectangle sur la poitrine). Les couleurs en sont volontairement gaies, car contrairement à ce que l’on pense, les vêtements berrichons au XIXe siècle n’étaient pas tous sombres. Enfin, elle un battoir à la main, car elle lave le linge quand elle rencontre François.