Le péché de Mr Antoine !

Tout d’abord, disons que j’ai adoré (encore! ) ce roman Le péché de Mr Antoine ! Il est à la fois politique et social pour ne pas dire socialiste voire communiste avant l’heure. Mais il est aussi passionnant, rustique et plein de rebondissements. George Sand n’est pas une douce rêveuse. En effet, elle campe ses personnages de manière à présenter une réalité possible et pas totalement utopique. Ce roman ne se contente pas d’un résumé, il a besoin d’être lu ou écouté pour l’apprécier à sa juste valeur.

Ainsi, vous pouvez écouter le roman qui a été à l’origine de ces poupées directement. Un fond sonore en découvrant l’article ou ce site consacré aux poupées folkloriques. Et peut-être le souhait d’entendre tout le roman…. Le roman dure 17 heures.

gif séparateur avec marguerites et fleurs

Gilberte, un femme féministe et active

Gilberte défend ses idées, et fait ce qu’elle peut pour les concrétiser avec Emile. Les phrases clé du roman de George Sand qui l’ont fait naître sont :

« Oh ! pour cela, monsieur, je ne dis pas ! dit Galuchet et en se grattant l’oreille d’un air agréable : j’aimerais assez la fille, vrai ! c’est un bijou ! des yeux bleus comme ça, des cheveux blonds qui ont, je parie, un mètre cinquante centimètres de longueur, des dents superbes et un petit air malin. J’en serais bien amoureux, si je voulais ! (…) » Elle se sentit bientôt essoufflée et se laissa tomber sur la mousse au bord de l’eau bondissante, jeta son chapeau sur le gazon, forcée de relever ses cheveux dénoués qui pendaient sur ses épaules. »

La poupée est en georgette de soie verte, avec le chapeau de paille qu’elle va perdre en courant dans la campagne.

Janille, un fameux personnage !

Janille est incroyable ! Servante mais aussi femme de tête par excellence elle s’occupe de l’intendance ! C’est également elle qui va s’occuper de l’éducation de Gilberte… pas étonnant que Gilberte ait un caractère trempé ! Et le côté doux rêveur de Mr Antoine en est d’autant plus mis en exergue.

« Janille, qui ne pouvait vivre sans remuer, quitta la table, prit son tricot et se mit à travailler au coin du feu, grattant à chaque instant ses tempes avec son aiguille, sans toutefois déranger les minces bandeaux de cheveux encore noirs qui dépassaient un peu sa coiffe. Cette vieille, proprette et menue, pouvait avoir été jolie« .

André, Mauprat, Consuelo